Une des fictions philosophiques du Tchouang-tseu (356-286 avant notre ère)[1] relate la mort (Un monstre, deux morts et mille métamorphoses) et l'acceptation de la mort comme une transformation de quatre amis. On y parle de "jeu de fontes et de refontes", de "Grand Fondeur" et de la transformation en "une épée mythique". L'histoire ne crée pas un mythe, mais renvoie à une ancienne histoire qui traite de la transformation de l'humain en métal par un jeu de fontes. Il y est fait allusion à la légende de l'épée de Mo Ye. "Un jour que mon maître fondait sans succès un minerai de fer, il pénétra avec sa femme au beau milieu de la fournaise et il réussit à fondre les métaux." Mo Ye répond: "Ton maître savait qu'il fallait fondre un corps pour obtenir un tel résultat."
Marcel Grandet: "la trempe d'une épée était considérée comme une union de l'eau et du feu" (donc du Yin et du Yang). "Le feu est le mâle de l'eau". Granet explique que les épées, qui sont des concentrations métalliques sexuées, forment un couple et cherchent toujours à s'unir, à rester fidèles l'une à l'autre. "L'alliage est le résultat d'une alliance: c'est un rite de mariage."
Selon Joseph Needham, l’alchimie aurait probablement ses origines en Chine autour du 1er siècle de notre ère. Il existait alors une technique appelée « kim » ou « chin », aurifaction, qui aurait été transmise vers l’occident vers le 3ème siècle. Pseudo-Zosime aurait translittéré ce terme en chymeia ou chemeia, qui serait plus tard arabisé en al-chymeia et introduit dans les traditions européennes comme alchymia, alchémie. Si Needham est correct,
White a pour hypothèse que la fascination indienne pour l’alchimie est probablement apparue des contacts anciens avec
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